Nos croyances sont comme les lunettes à travers lesquelles nous regardons le monde.
Certaines sont « aidantes », d’autres sont « limitantes » et d’autres sont à l’essai.
Nos croyances aidantes soutiennent nos choix et actions, sont valorisantes et nous permettent de nous projeter dans un futur maîtrisé.
Par exemple : « La vie n’est pas un long fleuve tranquille. » peut aider à supporter une période ou des évènements difficiles, à nous sentir fier d’avoir su fait face à une épreuve, et nous amener à faire le choix d’une assurance en anticipation des coûts des accidents de la vie.
Nos croyances limitantes nous empêchent d’avancer, nous bloquent sur nous-même et brouillent la réalisation de projets ou de nos besoins.
Par exemple : « En famille, on est unis et on s’entraide. » peut empêcher de se tourner vers d’autres formes d’aides en cas de besoin, créer de la culpabilité en cas de vulnérabilité ou d’avis divergents, et peut restreindre les pistes d’épanouissement professionnel.
Et ce que l’on croit devient vite ce que l’on pense et détermine la manière dont on agit.
C’est sans compter sur le biais de confirmation. Ce bien cognitif a tendance à renforcer nos croyances en nous faisant lire les résultats de actions à la lumière de ce que l’on pensait déjà.
Les croyances limitantes survivent et nous pourrissent la vie grâce à l’absence de croyances alternatives. Une personne aux « croyances spécialisées » qui sont aidantes à un moment de sa vie vivra difficile les changements de vie où ses croyances deviennent limitantes.
La solution ne consiste pas à devenir un caméléon ou une reine du retournement de veste.
Une solution consiste à avoir en soi suffisamment de lunettes différentes pour regarder le monde avec clarté : avoir vécu des expériences diverses et complexes permet d’être plus équipé, de pouvoir prendre un outil plus adapté à une situation donnée.
Autrement dit, s’autoriser des alternatives aujourd’hui peut nous faciliter l’existence et la résolution de nos problèmes de demain.
Je vous invite à davantage ou régulièrement mettre des croyances à l’essai (de la pensée à l’action).
Partez de ce que vous vivez, du concret ; pas de situations générales ou abstraites.
Appuyez-vous sur votre vie : c’est en général le sujet qu’on connait le mieux.
Choisissez une situation dans laquelle vous vivez une forme légère d’inconfort : celle qui est supportable.
Et demandez-vous quelle autre manière de voir les choses allégerait le vécu de cette situation ?
Pour ne pas avoir le sentiment de vous trahir, mettez à l’essai des croyances proches des vôtres.
L’important est avant tout de ne pas les censurer à l’avance.
Estimez leur portée après observation en gardant en tête le biais de confirmation.L’aide d’un proche ou d’une personne de confiance peut faciliter l’expérience.
Une autre manière d’amorcer cette démarche : tournez-vous sur votre propre évolution.
Retrouvez dans votre vécu une croyance qui a évolué ou que vous avez quitté pour un manière de pensée plus adaptée à ce dont vous aviez besoin ou envie de réaliser.
Souvent, l’adolescence est une période où on teste beaucoup de croyance : c’est un période où l’on apprend beaucoup.
Par exemple : Quelle idée de la vie avez-vous expérimenté à cette époque en y croyant et à laquelle aujourd’hui vous ne croyez plus ? Et au profit de quelle autre idée de la vie ?
Notre sentier est celui que l’on trace parmi une multitude d’autres pistes.
En choisir une devrait toujours permettre d’en emprunter de nouvelles.
Rendez-vous sur votre sentier !